L’alternance est une solution idéale pour apprendre un nouveau métier tout en bénéficiant d’une rémunération. En contrat d’apprentissage ou en contrat de professionnalisation, le jobeur alterne temps théoriques en centre de formation et mise en pratique en entreprise. Il jouit d’un contrat de travail qui lui assure un salaire tout au long de sa formation. Voici pourquoi choisir l’alternance selon chaque situation.
L’alternance pour compléter sa formation (et financer ses études)
L’alternance permet d’abord de compléter sa formation initiale tout en acquérant une première expérience professionnelle.
Ce type de contrat s’adresse notamment aux jeunes :
- de moins de 30 ans pour le contrat d’apprentissage ;
- de moins de 26 ans pour le contrat de professionnalisation.
Selon l’Observatoire de l’Alternance 2022, 61 % des alternants ont choisi cette voie pour se confronter aux réalités du monde du travail avant la fin de leurs études. 43 % d’entre eux y voient l’occasion d’acquérir une première expérience professionnelle.
Pour les jeunes, c’est aussi l’occasion de financer une poursuite d’études. La formation est prise en charge par l’employeur ainsi qu’une rémunération minimale de l’alternant. Cela explique pourquoi cette voie est de plus en plus plébiscitée par les étudiants en quête d’autonomie financière. La proportion d’apprentis représente aujourd’hui plus de 7,5 % des inscrits dans le supérieur.
L’alternance pour trouver un emploi (et obtenir un diplôme)
L’alternance n’est cependant pas réservée à ceux qui ne sont pas encore entrés sur le marché du travail. Le contrat de professionnalisation s’adresse également aux demandeurs d’emploi de plus de 26 ans et bénéficiaires de minima sociaux (RSA, ASS, AAH) qui souhaitent apprendre un nouveau métier.
Le contrat d’apprentissage peut aussi, dans des cas spécifiques, être mobilisé par des plus de 30 ans. Par exemple, pour obtenir une qualification dans le cadre d’un projet de création d’entreprise, pour assurer son employabilité en tant que travailleur RQTH, ou pour retrouver un job après une carrière sportive de haut niveau.
L’alternance est en effet un puissant levier d’insertion professionnelle. Une étude de la DARES note que 67 % des demandeurs d’emploi bénéficiaires d’un contrat de professionnalisation sont en emploi 6 mois après la fin du contrat.
L’alternance débouche sur un diplôme, un titre professionnel reconnu par l’Etat ou une qualification professionnelle reconnue par une convention collective nationale ou une branche professionnelle (CQP).
Il peut s’agir par exemple :
- d’un CAP ou d’un BEP ;
- d’un bac professionnel ,
- d’un BTS ;
- d’une licence pro ;
- d’un Master.
Choisir l’alternance permet donc d’étoffer son curriculum lorsqu’on a des difficultés à retrouver un emploi, et peut même être l’occasion de se reconvertir.
Choisir l’alternance pour se reconvertir (et mieux jumper)
La loi du 5 septembre du 2018 a créé un nouveau dispositif afin d’ouvrir les modalités de formations ouvertes aux salariés : la promotion et la reconversion par l’alternance ( Pro-A).
Ce mode d’alternance s’adresse aux titulaires d’un contrat de travail à durée indéterminée (CDI) ou en CDD, aux bénéficiaires d’un contrat unique d’insertion (CUI) à durée indéterminée et aux salariés en activité partielle qui ont un niveau de diplôme en deçà de la licence. Il permet de préparer une certification pour changer de métier ou évoluer professionnellement.
Bref, depuis la réforme de 2018, l’alternance est accessible à presque tous les types de profils et peut s’adapter à chaque projet. Le contrat d’apprentissage est particulièrement adapté pour les jeunes étudiants, le contrat de professionnalisation pour les jobeurs en recherche d’emploi, et le dispositif pro-A pour les salariés peu qualifiés quel que soit leur âge.
Plus qu’un simple contrat de travail, c’est d’abord une solution de formation professionnelle continue. Choisir l’alternance conviendra donc surtout à ceux qui ont besoin de développer leurs compétences pour mieux jumper.
