Vous avez envie de vous engager au service d’une cause qui vous tient à cœur ? Agir sur le monde tout en boostant vos compétences professionnelles et votre confiance en vous ? Le service civique offre un cadre juridique idéal pour s’engager quand on est jeune. Il permet d’apporter son aide à une structure d’intérêt général, par exemple, une association, une fondation, une collectivité, ou encore, une entreprise solidaire reconnue d’utilité sociale. Voici comment ça marche.
Quel est l’objectif d’un Service Civique ?
L’article L. 120-1 du code du service national fixe les objectifs d’un Service Civique.
Selon la loi, ce type de contrat est destiné à “renforcer la cohésion nationale et la mixité sociale en offrant à toute personne volontaire l’opportunité de servir les valeurs de la République et de s’engager en faveur d’un projet collectif en effectuant une mission d’intérêt général auprès d’une personne morale agréée“.
Concrètement, il ne s’agit pas en tant que tel d’un contrat pour travailler, mais d’un contrat pour s’engager. Il est ouvert à tous les jeunes de 16 à 25 ans et peut être étendu jusqu’à 30 ans pour les adultes en situation de handicap. L’objectif, pour le jeune, est de donner de son temps dans un cadre juridique sécurisé. Il n’y a pas besoin de diplôme ou de compétences nécessaires pour exercer en tant que service civique. Seule la motivation et l’envie d’aider compte !
👉 Les volontaires en Service Civique ont un statut juridique à part entière. Ils ne relèvent pas du Code du travail et leurs missions ne doivent pas se substituer à celle d’un salarié. C’est le principe de la non-substitution.
Pourquoi s’engager avec un service civique ?
L’investissement dans le cadre d’un contrat de service civique est réciproque. Ce sont d’abord des valeurs communes partagées qui rassemblent et engagent les deux acteurs du contrat. En l’occurrence : le jeune et l’organisme d’accueil.
Le respect de l’autre, la solidarité avec les plus faibles, la recherche de l’épanouissement, l’ouverture à la diversité sont des points de rencontre entre les différents acteurs d’un service civique. D’ailleurs, le principe du Service Civique repose sur un seul critère de sélection : la motivation. C’est une occasion unique de brasser et de mixer les horizons.
Les avantages du service civique pour le jobeur en herbe
Le statut de volontaire engagé de Service Civique lève certains obstacles matériels à l’engagement. En donnant un statut au volontaire et en mettant sa motivation au centre, il offre un cadre idéal pour exercer son pouvoir d’agir sur le monde. À l’heure où de nombreux jeunes (et moins jeunes) souffrent d’éco-anxiété ou de perte de sens, c’est un véritable levier pour se mettre en action.
Pour les jeunes volontaires, le service civique peut aussi s’avérer un accélérateur d’insertion professionnelle. S’engager permet de développer sa confiance en soi et ses soft-skills. Les missions proposées peuvent être de véritables tremplins pour se découvrir une vocation, ou s’immerger dans le monde professionnel de type associatif.
💡La vocation première d’un service civique n’est pas de développer l’employabilité. Pour autant, c’est aussi un moyen de renforcer son réseau et de découvrir un secteur économique à part entière. En France, l’emploi privé non lucratif au sein des associations et des fondations représente près de 10 % des salariés du secteur privé.
Les avantages du service civique pour l’organisme d’accueil
Du côté de l’organisme d’accueil, le Service Civique permet de proposer des missions à de jeunes volontaires désireux de contribuer au collectif, et partageant les valeurs de la structure. Attention : la mission ne doit pas se substituer à un contrat de travail : le service civique n’est pas un contrat aidé !
En revanche, c’est un dispositif idéal pour booster la dynamique d’une association ou une structure d’intérêt général. Le volontariat peut soutenir l’engagement des bénévoles et des contributeurs de la structure, qui n’ont pas toujours le temps de s’impliquer à la hauteur des besoins.
💡 Engager un volontaire en service civique est idéal pour mener des expérimentations ou des actions novatrices. Ses missions ne pouvant se substituer à celle d’un salarié ou d’un bénévole, le jeune apportera forcément sa créativité et des idées nouvelles.
Qui peut accueillir un Service Civique ?
Il faut être un organisme d’accueil agréé par l’Agence du Service Civique.
Parmi les organismes éligibles, ceux qui relèvent de l’intérêt général. Par exemple :
- les associations loi 1901 ;
- les unions ou fédérations d’associations ;
- les mutuelles ;
- les fondations reconnues d’utilité publique ;
- les fonds de dotation ;
- les collectivités territoriales ;
- les établissements publics.
L’accueil d’un service civique est aussi possible pour les entreprises solidaires d’utilité sociale agréées, comme les entreprises d’insertion et les chantiers d’insertion, les entreprises de travail temporaire d’insertion, ou encore, les entreprises adaptées et les associations intermédiaires.
💡Consultez le guide du service civique à destination des organismes d’accueil pour savoir si vous remplissez les conditions d’éligibilité.
Le service civique est-il rémunéré ?
Un service civique ouvre droit à une indemnisation de 489,59 euros de l’État, quelle que soit la durée hebdomadaire de la mission et quel que soit le lieu où elle est menée, en France ou à l’étranger. Cette indemnité est complétée par l’organisme d’accueil à hauteur de 111,35 euros minimum. Ce complément vient couvrir les frais de repas, de transports et, si nécessaire, l’hébergement.
Quelle différence entre service civique à l’international et VIE ?
Un volontaire peut réaliser une mission de Service Civique à l’étranger dans des associations françaises agissant à l’étranger ou dans le cadre de projets de coopération décentralisés de collectivités territoriales françaises. Dans ce cas, l’organisme d’accueil en France, doit ainsi signer une charte d’intermédiation et une convention tripartite avec l’organisme d’accueil dans le pays étranger et le jeune volontaire. Un service civique à l’international est différent d’un volontariat international en entreprise (VIE), dont l’objectif est de mener une mission professionnelle au sein d’une entreprise française à l’étranger.
