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À quoi ressemblera mon quotidien ? Ce qu’il faut savoir avant de devenir freelance

Devenir freelance

Devenir freelance implique de nombreux avantages, mais aussi certaines concessions. Êtes-vous prêt à vous lancer ? La vie de freelance vous conviendra-t-elle ? Si vous vous posez la question, vous avez sans doute déjà la réponse…Suivez notre guide pour vous préparer à changer de quotidien sans perdre de vue les véritables motivations qui vous poussent à entreprendre.

Devenir freelance, qu’est-ce que ça suppose?

L’essor du freelancing est une tendance durable qui ne s’explique pas uniquement par un renforcement des besoins du côté des entreprises. Certes, le marché du travail est tendu, les besoins en compétences sont exacerbés et les organisations sont plus agiles et ouvertes à l’outsourcing. Mais du côté des jobeurs, devenir freelance répond aussi à une aspiration de plus en plus répandue dans la population active.

 Ainsi, selon une étude de Juillet 2022 de Manpower sur les aspirations des salariés, 45 % d’entre eux souhaitent choisir quand ils commencent et finissent leur journée. Et 93 % des actifs considèrent désormais la flexibilité comme un élément important de leur vie professionnelle. Bref, plutôt que d’attendre que la DRH lâche du lest dans l’organisation du travail, certains décident de devenir freelance. Voici ce que cela signifie concrètement.

La vie de freelance : enfin libre !

Travailler en freelance ne suppose aucun lien de subordination hiérarchique, contrairement à d’autres modalités de travail telles que l’intérim ou le CDI. Dans la pratique, vos relations avec vos clients sont d’abord des relations commerciales. Fini le micromanagement et les réunions teams à 08h du matin ! Le travailleur indépendant est libre d’organiser son temps de travail comme il l’entend, ce qui vaut également pour un freelance en contrat de portage

Autre liberté majeure : celle de choisir ses clients et ses missions. Contrairement à un consultant en Entreprise de Service Numérique (ENS), en cabinet conseil ou un salarié classique, le microentrepreneur est libre de définir son offre de services, et de l’ajuster au mieux à ses compétences et envies professionnelles. Les meilleurs freelances se réservent même le luxe de choisir les clients avec qui ils souhaitent travailler.

De nouvelles responsabilités à affronter en solitaire

La vie de freelance implique aussi son lot de contraintes et implique quelques concessions. Parmi les plus connues, l’absence d’un revenu régulier, sauf pour les jobeurs qui optent pour le portage salarial et bénéficient d’un revenu minimum mensuel. 

Plus de liberté, c’est aussi, moins de sécurité. Le statut freelance implique une moindre protection sociale et une plus grande exposition personnelle en cas de coup dur. Par exemple, de nombreux freelances n’ont eu pratiquement aucun droit pendant le confinement.. 

Et surtout, l’entrepreneur est souvent seul pour affronter les épreuves et difficultés qui jalonnent sa vie professionnelle. Il ne faut donc pas hésiter à s’entourer avant de devenir freelance, par exemple en travaillant dans un tiers-lieu ou en participant à des communautés d’entrepreneurs.

Bon à savoir : de nombreuses réformes récentes renforcent la sécurité du statut des autoentrepreneurs telles que le droit au chômage pour les travailleurs indépendants et la réforme du statut unique de l’entreprise individuelle qui protège le patrimoine personnel des entrepreneurs.

Choisir son statut : chacun son style de travail freelance

Le travail freelance n’est pas associé à un statut juridique spécifique. C’est davantage un mode de vie (professionnelle) qui consiste à vendre ses compétences à différents clients, en toute autonomie. 

Différents régimes juridiques permettent de travailler ainsi :

  • le portage salarial ;
  • l’entreprise individuelle (régime micro ou non) ;
  • la création d’une société par action simplifiée unipersonnelle (SASU).

Il est d’ailleurs aussi possible de devenir freelance en parallèle d’un job salarié. On parle alors d’un side project ou d’une activité indépendante complémentaire.

Là encore, le choix du statut est à faire en fonction de ses priorités et de l’équilibre de vie freelance qui est envisagé. Ceux qui peuvent se rémunérer un peu moins pour sécuriser leurs arrières opteront pour le portage salarial ou la SASU.  Le régime micro sera idéal pour se lancer vite et avec le minimum de contraintes administratives.

Bon à savoir :  Bien choisir son statut est plus facile lorsqu’on se fait accompagner par un expert de l’entrepreneuriat, qu’il s’agisse d’un expert-comptable ou d’une structure de d’appui à la création d’activité. Et dans tous les cas, si le projet ou les besoins de l’entrepreneur évolue, il est toujours possible de jumper d’un statut à l’autre.

Comment savoir si je suis fait pour devenir freelance ?

L’inconnu fait peur. Il génère de fausses croyances qui alimentent à leur tour le syndrome de l’imposteur. Cette image erronée, tient beaucoup à la représentation idéalisée du self-made-man à l’américaine, qui voudrait que l’entrepreneur déplace des montagnes pour réussir à tous les coups, ou échouer lamentablement.

De fait, beaucoup de salariés renoncent à devenir freelance par crainte de l’échec. En réalité, la vie du freelance est un peu comme une montagne russe, faite de succès et de difficultés. Le chemin est sinueux, mais contrairement à une autoroute, on peut facilement trouver une troisième voie ou faire un pas de côté lorsque l’horizon s’assombrit.

Conséquence : personne n’est fait pour devenir freelance, mais tout le monde le peut. Il n’y a pas une seule direction. Il suffit simplement de commencer à marcher.

Les avantages et inconvénients du quotidien freelance

Au quotidien, la vie de freelance est donc comme toutes les vies : faites de hauts et de bas. La grande liberté et l’autonomie d’action génère son lot d’incertitudes sur les choix effectués, mais aussi une plus grande satisfaction lors des réussites.

L’entrepreneur doit aussi apprendre à composer avec un niveau de charge mentale élevé.  Contrairement au salariat, la vie du freelance au quotidien est à réinventer en permanence : trouver des clients, gérer son planning, arbitrer entre des missions, équilibrer sa vie professionnelle et sa vie familiale, planifier des temps off.. 

Cela nécessite de véritables aptitudes organisationnelles.

Devenir entrepreneur, ça s’apprend 

Parmi les savoir-faire les plus souvent cités :

  • Savoir s’organiser ;
  • Avoir un bon sens relationnel ;
  • Gérer un projet en autonomie ;
  • Prospecter des clients ;
  • Entretenir une relation commerciale ;
  • Maîtriser les bases de la gestion financière ;
  • Tenir une veille sur son secteur ;
  •  Développer ses compétences en continu.

Les compétences pour devenir freelance sont nombreuses. Mais pas d’inquiétude ! 

Les aptitudes entrepreneuriales ne sont pas innées. Comme toutes les compétences professionnelles, ce sont des savoirs en action, qui s’acquièrent d’abord par la pratique.

Autrement dit : pour devenir un bon freelance, devenez d’abord freelance.

Les outils pour tester son potentiel freelance

Vous doutez encore de votre capacité à affronter le quotidien d’un freelance ? Il existe de nombreux outils pour tester son profil et valider son projet. Disponible en ligne et gratuitement, le test de l’ADIE pour découvrir votre profil entrepreneur vous permettra d’en apprendre plus sur vos forces et atouts avant de vous lancer. La méthode Why, plus globale, permet d’identifier ses raisons d’être (le Why) et les moteurs profonds. Cette méthodologie permet de déceler quels sont les facteurs de motivation qui vous poussent à devenir freelance, et de mettre en place des exercices pratiques pour trouver et entretenir votre énergie entrepreneuriale.

Comment devenir un freelance épanoui ?

Travailler à son compte n’est pas exempte de certains risques en matière de sécurité au travail. Les freelances sont tout autant exposés au burn-out que les salariés. Ils subissent moins les affres du management en entreprise, mais n’ont personne pour leur dire de lever le pied lorsqu’ils en font trop. Voici nos conseils pour dompter le quotidien.

Les étapes pour maîtriser son destin freelance

  1. Trouvez vos premiers clients

C’est en forgeant qu’on devient forgerons. L’urgence est de trouver vos premiers clients. Plateformes freelance, prospection directe, marketing de contenus, publicité sur les réseaux sociaux : tout est bon à prendre. Avec (un peu) de chance et (beaucoup) de méthode, vous choisirez bientôt vous-même vos prochains clients.

  1. Établissez votre offre et TJM en partant de vos besoins

Évitez de construire votre offre et votre pricing en fonction de la concurrence. Au contraire, déterminez combien vous souhaitez toucher et élaborer ensuite votre plan d’action pour y parvenir. À défaut, vous risquez de vous brader.

Or, même si c’est contre-intuitif,  les clients qui vous payent le moins sont souvent les plus exigeants, car ils n’ont pas conscience de la valeur de votre travail.

  1. Apprenez à connaître vos personas

En marketing, le persona correspond au client type idéal. Plus vous en apprendrez sur les attentes et les besoins de votre persona, plus vous saurez trouver un mode de communication et de collaboration fluide avec vos clients.

  1. Posez vos limites

Les urgences des autres ne sont pas vos priorités. C’est une règle à graver dans le marbre pour ne pas devenir un freelance hyper stressé par les demandes clients. Au contraire, optez pour une bonne planification de votre travail et communiquez clairement sur les possibilités (ou non) de votre agenda.

  1. Devenez membre d’une communauté freelance

Le quotidien du freelance n’est pas de tout repos. Si vous pouvez partager vos inquiétudes avec un réseau de pairs, ne vous en privez pas. Dès la création d’activité, mettez en place des rituels pour sortir de chez vous et ne pas vous isoler. Ne boudez pas les afterworks freelances, communautés de jobeurs, et espaces partagés et coworking. Ils seront précieux pour votre bien-être entrepreneurial. 

Comment mettre au cœur de son projet d’entreprise son bien-être personnel ?

Comme le souligne dans son dernier livre Alexandre Dana, spécialiste de l’entrepreneuriat, l’essentiel est d’”entreprendre et (surtout) être heureux”.  Pour réussir, un indépendant doit aussi apprendre à mieux se connaître et composer avec ses forces et faiblesses.

Devenir freelance est souvent une affaire de recherche d’un meilleur équilibre de vie. Si vous ne perdez pas de vue votre raison d’être, et votre quotidien d’entrepreneur sera radieux ! 

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